Le meilleur est à venir. Voilà une antienne résolument optimiste que Deleo a faite sienne jusqu’à en faire le titre de son premier album sorti le 27 janvier. Car depuis sa formation, en 2018, le groupe fondé par Denis Navarro n’a cessé d’évoluer et de progresser, contre vents et marées, confinements et pandémie. L’histoire commence en duo, lorsque Denis le guitariste rencontre Eleonore la chanteuse. De cette musicale association naîtra Deleo, contraction de leurs deux prénoms. C’est en 2019 qu’il envoie donc quelques maquettes et finit par séduire un client prestigieux : le producteur britannique James Sanger, crédité d’une vingtaine de Grammy Awards et de la vente de près de 70 millions de disques. Intéressé par ces talentueux frenchies, le maestro convie le groupe dans ses studios de Normandie. De cette rencontre naîtra l’enregistrement de plusieurs titres, dont trois singles impeccables, »Unfair », « Mythomania » et « Going Home ». Mais le projet d’album sera brutalement interrompu par un ennemi vicieux nommé Covid, abandon qui provoquera aussi le départ de plusieurs musiciens, dont la chanteuse. L’occasion pour Denis de se remettre en question et de revenir à ses fondamentaux. Une décision favorisée par la rencontre avec le renommé producteur et arrangeur Philippe Uminski. Sans délai, Deleo se remet à l’ouvrage, avec Emilie au chant, Félicien à la basse et Ben à la batterie. Sous l’égide du label indépendant My Own Records, le véritable premier album prend forme. Baptisé The Best Is Yet To Be, le premier album de Deleo serpente entre riffs de guitares féroces, basses hypnotiques et vocaux cosmiques. Une alternance de rock sombre et de pop dansante, soufflant le froid et le chaud, entre face cachée et lumineuse d’une même lune planant dans les stratosphères du rock indé, du shoegazing et de la new wave.
P. Barbot (Télérama, Rolling Stones)
Tournée à venir
